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Monday, Avril 24, 2023 - 11:36

Pleins feux sur les médicaments biosimilaires

Woman in lab

Mesure à prendre pour les participants des régimes de la Saskatchewan et de l’Ontario qui prennent un médicament biologique 

L’Ontario et la Saskatchewan ont récemment adopté des initiatives concernant les médicaments biosimilaires. Les médicaments biologiques coûtent en général plus de 10 000 $ par patient par année. Les médicaments biosimilaires, beaucoup moins coûteux, peuvent être créés une fois que le brevet du médicament d’origine expire. Les initiatives concernant les médicaments biosimilaires visent à faire passer les patients des médicaments biologiques à des médicaments biosimilaires lorsque cela est possible.

Une période de transition est en cours en Saskatchewan et en Ontario. La Saskatchewan a lancé son initiative en octobre et terminera la transition le 30 avril 2023. L’Ontario a commencé la transition le mois dernier et la complètera le 30 décembre 2023. Ces provinces ne rembourseront plus les médicaments biologiques une fois qu’un médicament biosimilaire est approuvé et ajouté à l’initiative concernant les médicaments biosimilaires. 

L’Empire Vie continuera de couvrir les médicaments biologiques pendant la période de transition des provinces

L’Empire Vie a envoyé des lettres directement aux participants et/ou aux personnes à leur charge touchés par ce changement afin de leur rappeler qu’ils doivent discuter d’une alternative de médicament biosimilaire avec leur médecin. L’Empire Vie continuera de rembourser les médicaments biologiques pendant la période de transition des provinces. Les participants auront ainsi le temps de fixer un rendezvous avec leur médecin. Santé Canada a indiqué que les médicaments biosimilaires approuvés sont tout aussi sûrs et efficaces que les médicaments biologiques, mais moins coûteux.

Les participants qui prennent un médicament biologique faisant l’objet d’une entente de prix préférentiel n’auront pas à changer pour un médicament biosimilaire, puisque cette entente réduit le coût de certains médicaments biologiques à celui des médicaments biosimilaires équivalents.

Les participants qui décident de continuer à prendre un médicament biologique visé par l’initiative sur les médicaments biosimilaires devront assumer le coût total du médicament. Si un participant ne peut pas changer de médicament pour des raisons médicales, son médecin peut demander une exception. 

En 2019, la Colombie-Britannique a été la première province à lancer une initiative sur les médicaments biosimilaires, suivie de l’Alberta plus tard la même année; du Nouveau-Brunswick et des Territoires du Nord-Ouest en 2021; et du Québec, de la Nouvelle-Écosse et de la Saskatchewan en 2022.

Bien que les initiatives comportent de légères différences d’une province à l’autre, l’intention est partout la même : éviter autant que possible le coût élevé des médicaments de spécialité en faisant passer les patients vers des médicaments biosimilaires moins coûteux et équivalents sur le plan thérapeutique.

Les coûts des soins de santé mettent à rude épreuve les budgets provinciaux et, chaque année, le coût des médicaments biologiques en proportion des dépenses totales en médicaments augmente : il est passé de 17 % en 2011 à 34 % en 2020, selon le tableau ci-dessous.

Selon Statistique Canada, les dépenses totales de tous les paliers de gouvernement s’élevaient à 969,5 milliards de dollars en 2021, soit un montant inférieur à celui de l’année précédente, mais supérieur à celui d’avant la pandémie qui s’établissait à 799,7 milliards de dollars en 2019. Les dépenses en santé, qui ont bondi de 14,2 % en 2020, ont augmenté de 6,5 % en 2021.

Les médicaments biologiques, ou médicaments de spécialité comme on les appelle parfois, coûtent généralement plus de 10 000 $ par patient par année. Le médicament de spécialité le plus cher au monde, Zolgensma, coûte 2,8 millions de dollars par dose. Il est utilisé pour ralentir l’apparition des handicaps causés par l’amyotrophie spinale chez les enfants. Un médicament biosimilaire peut être créé une fois que le brevet du médicament d’origine expire, généralement après 20 ans. 

De nombreuses provinces ont souligné que les économies réalisées grâce au passage aux médicaments biosimilaires leur permettront d’investir dans d’autres services dont elles ont grand besoin. Pourtant, en l’absence d’initiatives sur les médicaments biosimilaires, les économies ont été faibles, comme le montre le tableau ci-dessous.

Avant que la Colombie-Britannique adopte son initiative sur les médicaments biosimilaires, l’utilisation des médicaments biosimilaires était faible. Une fois l’initiative mise en œuvre, la migration vers les médicaments biosimilaires s’est produite très rapidement.

Les médicaments biologiques proviennent d’organismes vivants ou de leurs cellules. Ils sont souvent fabriqués à l’aide de la biotechnologie (la science utilisée pour manipuler génétiquement des microorganismes afin de créer des antibiotiques, des hormones ou d’autres médicaments). Les hormones de croissance et les anticorps en sont des exemples.

De façon générale, les médicaments biologiques sont plus vastes et complexes que les médicaments traditionnels chimiques. La phase de recherche et de développement, et le fait que relativement peu de personnes prennent ces médicaments, contribuent à leur coût élevé.

Les médicaments biologiques sont utilisés pour traiter un large éventail de maladies et de problèmes médicaux, y compris, sans s’y limiter :

  • le diabète;
  • le psoriasis;
  • la polyarthrite rhumatoïde;
  • certaines formes de cancer, et
  • la maladie intestinale inflammatoire.

Les médicaments biosimilaires et les médicaments génériques sont deux choses différentes. Les médicaments génériques sont produits chimiquement et contiennent les mêmes composants médicinaux que leurs homologues de marque. Un médicament biosimilaire est très semblable, mais pas identique à son médicament biologique de référence, puisque les médicaments biosimilaires sont composés de cellules vivantes plutôt que de produits chimiques. Il est important de noter qu’il n’existe pas de différence significative dans l’efficacité et l’innocuité attendues d’un équivalent biosimilaire.

Info-éclair